jeudi 21 septembre 2023

Au cœur des Volcans - 16 et 17/09/2023

En 2013, c’était Kevin, Samuel et Pat’ qui inauguraient un week-end CTH « Transvolcanique » : de bons souvenirs sur nos 26 pouces de l’époque.

En 2023, 10 ans plus tard, c’est Pat’ qui récidive grâce à l’inscription de Micka (« Et Bim ! » étant blessé à une main), mais avec un autre défi : suivre Florian, « Le Lozérien ».

La formule « Transvolcanique » est originale : on part de Blanzat près de Clermont-Ferrand en laissant lors du retrait de la plaque, un sac de 10 kg maxi.

Une première journée où on « slalom » entre les volcans jusqu’au Mont-Dore. Quelques zones techniques, très peu de portage… des belles montées à faire exploser les cuissots et des descentes tellement longues qu’on finit par espérer que ça monte à nouveau !

L’inscription comprend les ravitos, les repas de la mi-journée et la nuitée dans un hôtel attribué du Mont-Dore ou de la Bourboule, où l’organisation a acheminé notre bagage : belle ambiance sportive et très conviviale, mais aussi gastronomique !

Une seconde journée « plus cool », nous fait repartir des 840 m d’altitude de La Bourboule pour remonter à 1400 m, et par quelques nouvelles bosses, nous rallions le point de départ de la veille : Blanzat à une altitude de 370 m.

Mais ce n’est pas si simple : une centaine de km, 2000 à 2500m de D+ … par jour.

Le Jour 1 : comme dirait la chanteuse Louane, « C’est le jour 1, Celui qu’on retient… »

Dès 8h, on est prêt à partir, dans les starting-blocks du sas de départ. Avec l’envie d’éviter les bouchons. Mais les commissaires ne sont pas prêts. En attendant, Dame Météo annonce quelques averses, il tombe déjà quelques gouttes, mais pas assez pour sortir la veste de pluie.

8h30, les fauves sont lâchés ? Non, la meute part, mais respect et bienveillance sont de mise, ce n’est pas une course, une simple randonnée sportive pour des vététistes expérimentés.

Une montée progressive, presque tranquille, étire ce long défilé de plus d’un millier de vélos. Le premier ravito est sur le site de Vulcania, après presque 18km, il est déjà 10h, notre pause est courte : les options du grand parcours (des Puys, mais sans le Fou) nous attendent.

En pleine forêt humide, on commence par une session « hors-piste ». Un sentier qui semble avoir été tracé pour l’occasion nous fait tourner-virer entre les arbres et surtout dans un cheminement difficile au milieu des racines glissantes et des cailloux semés un peu partout pour nous gêner. C’est la première crevaison de Florian. Sans conséquence, le bon bricoleur mèche rapidement son pneu tubeless.

Le parcours alterne ensuite les passages en forêt, des mono traces ludiques mais exigeantes, des montées presque longues et la joie de descente « engagées » pour ceux qui peuvent… ou qui « volent ».  Nous avons le plaisir de la découverte de jolis panoramas au fur et à mesure que l’altitude augmente, en particulier avec les belles éclaircies qui remplacent la petite pluie du matin.

Les montées ou passages les plus difficiles se font en poussant le vélo. Sauf pour Florian.

Les descentes trop pentues se font à pied ou en modérant l’allure. Sauf pour Florian.

Les moments de repos sont présents : les ravitos, le repas du midi, mais aussi lorsqu’on passe au bord du Lac de Servières, la pause s’impose. Même avec beaucoup d’imagination, cela ne ressemble pas au le lac de la Tricherie.

Il est 16h30, vers le 82ème km, on arrive dans le dernier raidillon menant au sommet du parcours : le col de l’Ouïre : la vue est magnifique sur les vallées en contrebas.

C’est l’occasion d’une photo où la vedette est autant le paysage que mon Lapierre ProRace. Monture de 2010, presque vintage et pourtant ajoutant cette seconde Transvolcanique à son palmarès.

Nous redescendons rapidement jusqu’au Lac de Guéry : c’est la dernière option de la journée, quelques kilomètres supplémentaires et l’avertissement lors de la bifurcation qu’une séance de portage nous attend.

Du portage, je fais à nouveau. Même Florian, non sans résister, accepte de salir les semelles de ces chaussures.


La récompense est là : sur un haut plateau, nous découvrons de beaux pâturages d’altitude. On devine pourquoi le fromage d’Auvergne est si bon !

Il est temps de redescendre, le ciel se couvre et des orages pourraient venir arroser les lieux.

C’est alors une descente difficile : gros dénivelé et grosses caillasses. Comme d’habitude, Florian part devant et j’avance à mon rythme : tantôt sur le vélo, tantôt à côté. Mais alors qu’il ne reste même pas 50 mètres, j’aperçois la route, contre une grosse pierre mon Lapierre bute « Et Bim ! » … comme dirait Micka. Ou « Pat’atras » ?

Une grosse frayeur, je suis passé par-dessus mon vélo qui me retombe dessus ensuite ! Par chance, mais aussi parce que je n’allais pas vite, je me relève indemne.

Quelques kilomètres faciles suivent et nous voilà à l’arrivée du Jour 1, fatigués, mais comblés.

Le bonus du jour : pour rallier notre hôtel situé à la Bourboule, nous descendons en duo par la route départementale en prenant des relais « appuyés » : environ 7 km en 8 minutes.

Nous voilà vers 19h arrivé au Parc des Fées : hôtel construit il y a 150 ans, et très bien restauré… en particulier son bar. La fée « Sophie » nous accueille avec le sourire. Sophie est une bénévole de l’organisation. Elle gère l’arrivée de la petite centaine de vététistes crottés et fatigués qui débarquent en cette jolie demeure. Les vélos se rangent dans les sous-sols et on enlève les chaussures pour ne pas rayer les parquets avec nos cales SPD !

Après la pause bière au bar, un long diner gastronomique ravit nos papilles. On échange avec les autres participants sur nos joies et expériences sportives. C’est l’occasion de partager et de réfléchir à de nouveaux projets.

Le jour 2 : Tu es déjà courageux d’avoir lu jusqu’ici, pour le jour 2, il suffit de rembobiner le jour 1.

Avec quelques détails :

-          Florian a crevé à nouveau, mais il a fallu 2 mèches, car il y avait 2 trous !

-          Pat’ s’est abstenu de chuter et à laisser Florian s’amuser sur la dernière option.

Journée chaude et ensoleillée, on a éprouvé du plaisir à rouler en forêt et à l’ombre.

 

Conclusion :

10 après une première participation, les parcours ont évolué comme le matériel : pour rouler à l’aise sur ces parcours chaotiques, il faut de préférence du matériel adapté et maitrisé.

Florian, joue les extraterrestres : là où je pousse mon vélo en marchant, lui, pédale et dépasse. Il dévale bien plus qu’il ne descend. Comme si la pesanteur l’épargnait !

Et si tu veux vivre cette aventure, alors en 2024, la 33ème Transvolcanique t’attend !

La trace du jour 1 :

https://www.sportstracklive.com/fr/track/map/pat85/17/blanzat-auvergne-rhone-alpes/823745?mode=3D

La trace du jour 2 :

 https://www.sportstracklive.com/fr/track/map/pat85/17/la-bourboule-limanger/823746?mode=3D

 Pat'

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