Il est 5h00 du matin, je fini le tour de mon paquetage et descend en VTT de la tente pour sortir du camping dont la grille reste fermée la nuit. Je retrouve la voiture sur le parking, …le feu droit du porte-vélo par terre ! Pas de panique, un tour de rizlan et ça à l’air de tenir le coup.
Je démarre de Banyuls sur Mer
pour chercher Antoine Murzeau à St Cyprien puis Samuel Caillaud à Argelès sur
Mer sous une pluie et un ciel lourd… pas de chance, depuis 8 jours il n’y avait
pas eu une goutte d’eau sur la Côte Vermeille.
Tout le monde est un peu embrumé,
surtout mes 2 collègues qui ont fait la route de Vendée la veille seulement et
sont tout juste en vacances !!! Cela n’a pas empêchée la famille Murzeau
de nous recevoir pour une bonne pasta partie la veille au soir. Nous voilà
rechargés en sucres lents.
On démarre ce périple un peu fou à
6h40 par sur les hauteurs de Collioure en contournant le Fort Miradou (base
d’entrainement des Commandos français). Direction plein sud pour longer la Côte
Vermeille de bonne heure.
Il ne pleuvra plus, mais toute la
matinée le ciel restera bâché et l’atmosphère moite.
Petit démarrage par un « Roc
ruelles » touristique dans la cité vide de ses estivants.
Collioure vue du moulin. |
On s’élève 140m au-dessus de la
ville par le moulin vers le Fort St Elme, au prix de quelques portages.
Descente vers Port Vendres dans les vignes. On longe les quais du port,
puis la côte en surplomb par la route du Cap Béar. Arrivés à son extrémité,
nous sommes entourés par la Méditerranée et nous finissons de contempler le
lever de soleil. Il ne cesse de jouer avec les nuages dans le ciel d’Est qui
nous fait face.
La liaison qui suit vers la plage
Bernardi et l’anse de Paulliles sera plus délicate avec un long et pénible portage.
Avant de retrouver le chemin vigneron carrossable de Valenti. 1ère
crevaison qu’une bombe de préventif suffira à colmater.
On quitte à regret la mer pour
aller plein ouest à l’assaut du plat de résistance de la matinée : le
massif de la tour Madeloc. Au menu, 650m de dénivelé !! Première portion
dans les vignes par le village de Cosprons après laquelle commence la véritable
ascension (d+550m en 6,5km). Le hameau de la Guinelle est traversé sur le
goudron avant d’emprunter une piste en lacets. Le dénivelé est là, mais la
pente de 7% est régulière ce qui nous aide à prendre notre rythme. Passage par les
1ères fortifications : la batterie de la Galline. On retrouve plus loin la
Route des Crêtes avec son bon revêtement. Passé la batterie 500 (altitude à
laquelle elle est positionnée), l’ascension finale de presque 2km à 13% sur un
mauvais goudron présente deux portions à 20% qui font mal aux pattes !
Batterie de la Galline et l'anse de Paulliles en toile de fond. |
Le point de vue à 360° est
sublime et mérite largement l’effort… et une bonne collation !
Quelques zig-zag plus tard on est
au col du Taillefer, on longe sous la batterie du même nom, passe devant le
refuge de la Madeloc. Une 2ème descente sur une ligne crête se
présente un peu plus ardue, et pour cause : 25% de pente moyenne sur 1km
jusqu’au Col de Mollo avec des raidillons à 40% ! Mon pneu arrière n’a pas apprécié
les schistes pyrénéens : 2ème crevaison et changement de
chambre.
Enfin!!! La Tour Madeloc |
On redescend plein Nord par une
sente assez vertigineuse à flanc de cet éperon rocheux. Elle est construite
uniquement en murets de pierres sèches. Sam passe devant, il est dans sont
élément : la descente et la caillasse.
Prêts pour des descentes bien méritées. |
La portion de loin la plus roulante :-) !!! |
On remonte sur route jusqu’au Col de la Serra pour emprunter le Chemin
de l’Eau, un faux plat montant à 3% sur 3km de long à mi-hauteur du massif
Madeloc. Un super single ! Technique, mais roulable.
Au Col de la Vallauria nous
filons vers le Col des Gascons par une piste. Là, ce qui devait être la cerise
sur le gâteau, une descente en crête (encore une !) d-370m sur un single
varié et rapide, va devenir une petite galère. Grâce à un pneu déchiré pour Sam,
puis une chambre à air de pincée pour ma part (celle-là même que j’avais
changée il y a 1 heure à peine). La loose…
Du coup à la chapelle de la Salette
qui domine toute la baie de Banyuls, nous prenons à peine temps de contempler,
pour rentrer rapido se restaurer au camping.
Il est 13h00 au camping de la Pinède et les familles sont
là qui nous attendent ! C’est un pur bonheur avec cette chaleur qui
commence à monter. Ce matin, nous n’aurons fait que 41km et d+1300m en 6h !!!
Le redémarrage de l’après midi à
14h30, non sans avoir fait le plein de chambres à air, sera laborieux. Nous
passerons 2h15 à effectuer une grande boucle panoramique de 30km et d+600m sur
des pistes larges mais sans ombre dans l’arrière pays banyulenc. Au milieu des vignes, puis
des caillasses et avec une petite crevaison de Sam bien entendu. Un paysage de
bout du monde, le long des reliefs frontaliers avec l’Espagne.
Fraîcheur à la source. |
Il y aura 2
ascensions exténuantes : le Col de la Martina et le Col de Banyuls. Et de
jolis noms accueillants comme : la Serrat de l’Homme Mort ou le Col du
Berger Mort.
Pour conclure, merci à mes 2
compères du jour de m’avoir suivi dans ce projet. On apprécie doublement les
choses que l’on partage. Même si l’aventure fût rude pour nos organismes, tout comme
le terrain catalan pour nos pneus ! Les paysages étaient extraordinaires
et le pilotage parfois pointu.
Il ne vous aura pas échappé qu’il
manque un détail… Hé oui, la 2ème Tour ! A savoir la Tour de la
Massane. Nous étions un peu court physiquement. Alors peut-être une autre fois
qui sait? Mais pas en été !
Bilan : 70km et d+1900m de bonheur tout de même.
Vive le VTT au CTH et bonne fin
d’été à tous Nicolas Courbeix
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