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Clocher Saint-Michel-Mont-Mercure |
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Au mois de janvier, lorsque les inscriptions se sont ouverte, nous n'avons pas hésité à nous inscrire pour parcourir les massifs du parc régional d’Armorique. Comme à notre habitude, voulant optimiser le rapport distance VTT / distance voiture, nous nous sommes évidement inscrits sur le plus grand parcours, soit 120 km tout de même en une journée. C'était évidemment, sans se douter du temps que nous allions avoir.
Cet été, tout le monde s'est mis à l’entraînement, même ceux qui n'avaient pas roulé de l’hiver (Tortu et moi par exemple). Il y avait 2 écoles, ceux qui avaient le temps et les autres. Pour les personnes avec peu de temps, c'était du fractionné dans les alouettes ou dans les jarries. Pour les autres, c'était de nombreuses sorties de plus de 50km. Il y en a même qui sont partis en vacances à la montagne pour travailler leur condition.
Nous étions 12 à partir en week-end VTT et c'est Jean-Charles qui organisa le voyage et trouva 2 camping-cars pour 9 d'entre nous, tandis que les 3 autres partaient avec une caravane.
Nous avons fait le voyage sous la pluie et cela s’annonçait pas terrible pour le lendemain d'après la météo.
Une fois installé sur place, nous avons rapidement été chercher les
plaques pour nos inscriptions et nous avons vu l'arrivé des coureurs du
ROC'H & BOSSES. Ils étaient recouverts de boue. Cela annonçait la
couleur.
Nous sommes alors rentrés préparer nos vélos pour le lendemain pour certain et prendre le verre de l'amitié pour d'autres ;-).

Le soir, sans surprise, nous avons mangé des pâtes... il paraît que
c'est bien pour avoir des forces le lendemain ! ;-) Nous nous sommes
couché tôt, avec l'impatience d'y aller.
6h30, le réveille sonna mais nous étions presque tous en train
de sortir du lit avant, l'envie de rouler et aussi un peu de stresse je
pense. Très rapidement, tout le monde avait mangé un petit truc et
enfilé les tenues.
7h15, nous partions pour le départ. Une foule de VTT faisait de même.
Tout le monde se pressait pour se mettre sur le départ. Nous sommes
arrivés près de notre zone de départ. 7h30, c'était le 1er départ pour
le 120 km. Nous avancions pour nous aligner sur le départ à notre tour.
7h33, nous mettions en marche les GPS pour enregistrer nos exploits.
7h34, on entendait l'annonce du beau temps le matin. 7h34 et 30
secondes, l'annonce du mauvais temps l'après-midi. 7h35, l'annonce du
départ ! ça y est, on pouvait partir. Il y avait une sorte de
délivrance, on a bien pris le départ et sans encombre. Reste plus qu'à
rouler et se faire plaisir !

Nous sommes partis rapidement pour certains et plus modestement pour les
autres (les diesels comme on dit). Il y a avait foule sur les chemins
et il fallait se faufiler entre les randonneurs pour ceux qui allaient
plus vite. Nous nous sommes tous attendus au premier ravito à environ 17
km 18 km pour discuter de nos premières sensations, à savoir, le sol
était humide mais le temps agréable !
Nous sommes alors repartis franchir les ravitos. Les côtes se
succédaient. C'était de grande côte souvent et de petit coup de cul
parfois. En choisissant bien ses rapports, une bonne partie des chemins
étaient pour le moment franchissable. Nous avons tout de même rencontré
des descentes très boueuses. Il fallait être bon pilote pour éviter la
chute à cause d'ornières qui emportaient le vélo tantôt à gauche, tantôt
à droite. C'est ainsi que Pascal nous réalisa une magnifique chute et
s'allongea littéralement dans une boue bien liquide.

12h45, nous étions arrivés au ravito 3, 51 km aux compteurs, avec une
moyenne de 10 km/h en comptant les pauses. Nous avions compris qui
serait difficile de faire 120 km dans la journée avec le temps menaçant
qui arrivait pour la seconde moitié de la sortie. Nous avons pris le
temps de manger et nous asseoir pour faire une vraie coupure. On avait
des galettes à déguster !
13h30 environ, nous sommes repartis, en forme pour la plupart. Les
kilomètres défilaient et le temps noircissait. Nous nous approchions du
mont d'Arrée. Nous étions sur une ligne droite en faux plat montant avec
le mont d'Arrée sur notre gauche. De petites pluies se faisaient sentir
alors. Nous avons alors tourné à gauche, directement face au mont
d'Arrée. Le chemin devenait alors plus raide et la pluie plus forte.
Nous avons rejoint une route goudronnée pour la dernière partie de
l’ascension. Nous nous sommes alors arrêté pour mettre nos imperméables.
Le redémarrage se faisait alors avec un fort vent de face et la pluie.
Enfin, nous sommes arrivés en haut. Nous avons alors pris une petite
photo rapide et nous repartions.

Nous nous sommes alors élancés dans la descente. Les bourrasques de vent
nous ont littéralement propulsé. Il fallait jouer du frein. Nous avons
continué dans un chemin, au travers d'une végétation type garrigue. Cela
commencé à être de plus en plus difficile avec beaucoup d'ornières
rendues glissantes avec l'eau. Les chutes commençaient d'ailleurs à se
multiplier.

Nous continuions alors en passant chemin, route et forêt sous la pluie
drue qui ne s’arrêtait plus. Les chemins sont alors devenus boueux, très
boueux. Certains sont devenus impraticable et des contournements par
les champs étaient parfois mis en place.
70 km, nous arrivions à la boucle pour faire 120 km. Il était 15h30, la
boucle était fermée par les organisateurs à cause de notre retard. A
notre allure, nous serions arrivés vers 21h00. Nous avons donc filé vers
le ravito suivant. Une côte interminable nous attendait. Un chemin
traversant la végétation basse qui par temps sec était probablement un
régal mais très difficile par nos conditions.
Ravito 5, 75 km, nous sortions enfin de ce chemin interminable. Il était
proposé de rentrer par la route et c'était le sujet de discussion de
beaucoup de monde. Continuer ou couper ? 30 km par les chemins, environ
3h00 ou 18 km par la route, 1h30 max. Nous avions tous froids. Nous
étions complètement trempés. Il y avait beaucoup de fatigue pour
certain. Le groupe s'est divisé en 2. 3 seulement continuaient.
Par les chemins, des singles pleins d'ornières glissantes nous
attendaient encore. Les chutes continuaient pour certains. D'autres,
grâce à des remontants repartaient en pleine forme. Nous sommes alors de
nouveau arrivés au croisement d'une route et 2 d'entre nous avons pris
la décision de rentrer par la route. 15 km tout de même pour 25 km par
les chemins. Sam, le seul téméraire continua sur les chemins.
95 km, 17h30, 7h00 de déplacement, 1930m de dénivelé positif, nous
étions alors arrivés à Huelgoat. Nous sommes montés sur le podium mais
il n'y avait plus personne pour nous accueillir. Le temps avait fait
partir tout le monde.

105 km, 19h30, Sam arrivait lui aussi, fier d'avoir était au bout sans prendre de raccourcis.
Le soir, on se retrouva tous pour faire un barbecue et refaire la
course encore et encore autour de quelques bières bien méritées.
Sportivement,
Kévin.